Histoire et Patrimoine

SAINT-PORCHAIRE doit son nom à un Saint Poitevin qui fut abbé de Saint-Hilaire Le Grand au VIe siècle, puis devint ermite vers la fin de sa vie. Son corps, objet de vénération des fidèles, demeura de longues années dans le village où fut élevée une église paroissiale, dédiée naturellement à SAINT-PORCHAIRE, appellation qui s’étendit par la suite au pays.

L’église Saint-Porchaire (XIIe –XVe siècles)

Le flanc sud de cet édifice gothique est rythmé d’une belle succession de volumes. Deux périodes de construction se distinguent nettement. Sur la façade occidentale, la tradition romane est encore nettement visible : la composition étirée en hauteur reprend encore les schémas du XIIe siècle. Tout ce qui se trouve à l’est de cette première travée est le fruit d’une reconstruction du XVe siècle, période du gothique flamboyant.

A l’extérieur : profil caractéristique des moulures, remplages (réseaux de pierre) des fenêtres, pignon à fleuron de la chapelle latérale, gargouilles et, à l’intérieur, voûtes à liernes (nervures s’inscrivant dans le creux des voûtains) dont les ogives pénètrent dans les supports sans l’intermédiaire de chapiteaux, bases prismatiques complexes et relative nudité des parois.

A l’intérieur : bel autel et rétable à baldaquin du XIXe siècle; traces d’un décor peint néogothique et caveau des seigneurs de la Roche-Courbon du XVIIe siècle à 1711, dans le chœur.

Le Pont Napoléon

Il fut édifié vers 1800 lors de la construction de la grande route impériale, l’actuelle N137, sur l’ordre de Napoléon Ier, route qui menait de Saint-Malo à Bordeaux.

Ce pont devait faciliter tout particulièrement le passage des troupes pendant la guerre d’Espagne (1808-1814). Le pont enjambe la source du petit ruisseau de l’Epine.

La tradition rapporte que cette route fut tracée de nuit en plaçant des paysans requis par l’autorité militaire, avec des fanaux dans le prolongement les uns avec les autres, ce qui explique que la route soit si droite. Se composant de deux arches, le pont, bâti en pierre calcaire, est bordé d’escaliers latéraux permettant de rejoindre un théâtre de verdure aménagé en contrebas, à proximité du ruisseau.

Le Jardin Public et le buste de Pierre Loti

Surplombant le vallon de l’Épine, l’ancienne place de l’hôtel de ville a été aménagée en jardin public au début du XXe siècle. On y construisit peu après un kiosque à musique en bois accueillant divers concerts les soirs d’été. Celui-ci resta en place plusieurs décennies, avant d’être finalement démoli dans le courant des années 1960.

Au kiosque à musique a succédé un buste représentant l’écrivain Pierre Loti, hôte régulier de la ville tout au long de sa vie. Cette sculpture marque l’entrée du jardin, ponctué de parterres et planté de plusieurs essences d’arbres, notamment de conifères.
Il offre un point de vue sur le centre-ville, l’église Saint-Porchaire, la rue nationale et le Pont Napoléon.

La fontaine de l’Epine

En contrebas du jardin public, se situe un théâtre de verdure établi le long des berges du ruisseau de l’Épine. On y accède par un escalier en pierre ménagé au fond du jardin. Ce théâtre de verdure forme une promenade menant jusqu’aux pieds du Pont-Napoléon, via une série de petits ponts de bois enjambant autant de ruisselets.

Le Pont Napoléon a été construit vers 1800, lors du tracé de la route nationale, pour sauvegarder la fontaine de l’Epine. Un premier lavoir a été construit en 1885 puis il a été agrandi en 1896. Lors de la Révolution, Saint-Porchaire fut rebaptisée l’Epine (ou Porchaire-Epine). L’Epine rejoint le Bruant.

À la base du Pont se trouve une source vive nommée la fontaine de l’Epine.

Le lavoir-fontaine du Bois et le Ginkgo Biloba

Le ginkgo biloba est l’unique rescapé d’un grand groupe qui constituait, au Jurassique, de vastes forêts. Ses embryons, dénués de toute protection, sont gros comme des mirabelles. Une fois à maturité, ils tombent et sont condamnés, sans repos à entamer leur croissance. Si le sol leur convient, ils s’enracinent; sinon ils meurent. Le ginkgo, qui se couvre d’or à l’automne, est devenu un arbre de parc.

L’abreuvoir ou « mare publique »

D’une longueur de 17 mètres sur une largeur de 12 mètres et une profondeur de 1,5 mètres, il a été creusé en 1877. Une « usine électrique » produisant un courant alternatif de 110 volts était située, au début du XXe siècle, à la place du saule pleureur. Elle était probablement actionnée par une machine à vapeur qui, grande consommatrice d’eau, justifiait sa situation à proximité de la mare et du ruisseau.

La mairie

En 1837, la famille Elouard fait don d’un terrain. Le conseil municipal a voté en faveur de ce don en novembre 1837. En 1839, Louis-Philippe autorise la commune à accepter la donation du terrain pour permettre la construction d’un bâtiment hébergeant la mairie, l’école et la justice de paix.

La construction de ce bâtiment fut émaillée de nombreuses difficultés et l’architecte Fontorbe dut en 1842 refuser ces travaux.

En 1843, la municipalité entre en possession de l’immeuble.

Ce n’est qu’en 1892 que deux classes pour garçons sont achevées, sur l’arrière du bâtiment ainsi que les logements des enseignants. En 1964, l’école quitte ces locaux et le bâtiment abrite depuis, uniquement les activités de la mairie.

Torfou

Dans ce petit village, on observe, au-dessus de la porte d’une maison de construction récente, un fort bel écusson. Il provient de l’ancien manoir de Torfou, dont il ne reste presque plus rien. Le fief de Tourfou appartenait aux De Beaumont (au temps de Charles IX), puis aux Rabart et enfin aux Courbon.

Les Jaudons

Situé en direction de Rochefort, près de la rocade, le village des Jaudons, du fait de son architecture est resté typiquement saintongeais. Au détour d’une voie communale verdoyante, se dresse un petit manoir de la fin du XIXe siècle, aux toits en ardoise.

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